primi, le 4ème jour de sarm, 2624
Fujimora, île de Neylis, Archipel de Ney
Cher journal,
Nouvelle bibliothèque, nouveau journal !
Si le temps passait moins vite, ce serait beaucoup mieux…
Et s’il pouvait faire moins froid, aussi…
Le vent souffle fort, sur l’île de Neylis, les professeurs s’en plaignent pour passer d’une île à l’autre, les étudiants aussi (mais plutôt pour passer d’un bar à l’autre).
C’est la période creuse : le froid et le vent découragent les bateaux et les visiteurs. Il y a moins d’étudiants et d’intervenants.
Moins de cours aussi, et ça, c’est plutôt positif vu la quantité de travail qui m’attend à la bibliothèque de l’Université de mythologie.
Les travaux de la bibliothèque sont (enfin) terminés ! Elle n’a jamais été aussi belle (du moins de ce que j’en sais) !! Maintenant, on entre dans un hall majestueux et bien éclairé dont ils ont fait rénover les peintures murales et du plafond. Le coeur de la bibliothèque a également changé : le rez-de-chaussée couvre tout le niveau, avec les rayonnages sur les bords et des espaces de travail commun en centre. Les étages supérieurs ne sont pas complets : le centre du niveau est un vide. Ils ont même installé un système bizarre et pratique de poulie qui permet de changer les livres de niveau grâce à une caisse attachée à une corde. Ca m’évitera bien des marches au moment de ranger les livres ! Le cinquième et dernier étage est à nouveau complet et il n’y a que des pièces de travail et un espace de lecture avec des canapés et fauteuils confortables.
Demain, c’est la réouverture, j’ai hâte !
Lucien est venu me voir, ce matin.
Encore.
Il voulait s’excuser d’avoir annuler notre soirée film.
Encore.
Il ne comprend pas grand chose aux êtres humains… A force de passer ses journées avec des machines qui se fichent de savoir s’il est là ou pas, il a oublié…
Malgré tout, je l’aime bien. Il m’a bien rendu service, il y a quelques temps, avec un des ordinateurs de secours de la bibliothèque. Et on se connait depuis longtemps.
D’ailleurs, j’ai été étonnée qu’il s’installe sur Neybuf, l’île des technologies, lui qui a toujours dit qu’il voulait rester en Raliomèn…
Il a dit qu’on se verrait coittri prochain, puisqu’il n’a pas cours. Moi je travaille, mais on se verra pour le déjeuner.
A suivre…
Marine Ginot, 03/2017
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