Tout avait commencé avec le livre.
Violette avait erré un long moment avant de le découvrir.
Il était là, simplement paré de mots et vêtu de sa couverture abîmée. Il avait vraisemblablement rencontré de nombreuses mains.
Mais ce n’est pas cela qui avait attiré le regard de Violette.
C’était la façon dont le rayon de lumière éclairait la tranche du livre. Un mince éclat doré faisait ressortir la couverture sombre au coeur du rayonnage coloré et un reste de dorure avait attrapé le regard de la jeune fille.
Comme si le livre l’appelait.
Violette le sortit de l’étagère pour le contempler.
Il avait une couverture d’ombres, avec un dessin en noir et blanc. Une couverture qui murmurait des mots venus d’ailleurs. La main de Violette caressa la couverture, sentit le léger relief des lettres du titre.
Déjà, elle la sentait…
L’émotion qui montait dans son coeur.
Elle ouvrit précautionneusement le livre…
Les mots la saisirent en quelques phrases.
Lueur. Rayonnement. Murmures. Emerveillement.
Une larme.
La joie.
Tout avait commencé avec le livre.
Violette tourna la page, s’ouvrit à un autre monde.
Le monde des mots l’appelait irrésistiblement.
Le livre était le Commencement.
Marine Ginot, 04/2018
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En effet, ne dit-on pas « Au commencement était le Verbe ? » 😉
Texte très agréable et imagé
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