[Monologue] Le faux littéraire joue avec la langue et finit par s’emmêler les mots et passer à côté du sens…
Trouverez-vous toutes les expressions et références ? 😉
Il est communément admis que la littérature est une chose compliquée.
Ce n’est pourtant pas la mer à boire ! Certains textes peuvent donner du fil à retordre, certes, mais il n’est pas nécessaire de chercher la petite bête pour comprendre un texte.
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ! Il faut approcher le texte à pas de loup, rendre à César ce qui est à César, deviner le sens derrière les mots…
Avoir la tête dans les nuages est d’une grande aide : cela permet de mieux saisir tous les sons qui s’envolent, de découvrir le pot aux roses et d’éviter d’avaler des couleuvres. Les mots peuvent avoir beaucoup de pouvoir : ils peuvent raconter des salades, se tenir à carreaux, broyer du noir, faire la pluie et le beau temps, allumez le feu, avoir un sens, ne rien vouloir dire…
C’est pour ça que j’aime les mots. Ils sont formidables ! Libérés, délivrés, ils volent, s’envolent et prennent le risque de se brûler les ailes. Saisir un mot libéré est impossible: discret, il se faufile dans les méandres de la pensée et du cerveau.
Si après la pluie vient le beau temps, après la lecture vient la compréhension.
Ce qui est effectivement une autre paire de manche…
Voyez-vous, si la littérature est considérée comme élitiste, ce n’est pas pour des prunes! Certains disent je pense donc je suis, mais dans mon cas, c’est plutôt je lis donc je suis. Et comme aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années, les mots ont déjà reconnu ma valeur ! Je deviens ce que je suis grâce à eux !
Et si la cohérence brille par son absence, ce n’est qu’en apparence.
La quête du sens est un combat. Et comme dans tout combat, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Au contraire, il faut relever le défi, suivre la raison du plus fort qui est souvent la meilleure, et monter sur ses grands chevaux afin d’avoir une meilleur vue d’ensemble !
À l’impossible nul n’est tenu, c’est pourquoi vous devez absolument relever ce défi incroyable qu’est la recherche du sens ! Sans aller jusqu’au diable, il vous faudra vous enfoncer dans les couloirs tortueux des métaphores et autres images.
Et quand vous aurez atteint la véritable lumière de la vérité rayonnante, vous pourrez prendre un apprenti, pour lui enseigner la compréhension et parce qu’un plus petit que soit peut toujours être utile.
Il regarde l’heure
Mais je dois vous quitter. Le temps passe si vite lorsque l’on est en bonne compagnie, malheureusement, mes élèves m’attendent.
Vous me voyez désolé de vous poser un lapin, mais prenez rendez-vous la prochaine fois, et nous pourront parler plus longuement.
Il sort.
Marine Ginot, 12/2017
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La reine des neiges, c’était facile. Mais quelle bonne idée de rendre la vie facile aux mots en jouant avec eux. Merci pour votre approche ludique. Et pour votre visite sur laplumefragile.
f.
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