Bonjour à tous,
Quand j’ai reçu la proposition de SP pour ce recueil de poésie, j’ai hésité. En poésie, soit j’accroche, soit ça ne me touche pas. J’ai donné une chance à Écueils de poésies, attirée par la couverture et curieuse de la plume.
Pour ma part, il s’agit d’un bilan très mitigé.
Titre : Écueils de poésies
Auteur : Alexandre Majorczyk
Édition : auto-édition
Présentation (qui remplace le résumé)
Écueils de poésie se compose de trois parties, trois périodes. Les deux premières parties, Les âmes perdues (1996-2002) et Visions de l’étang, et tant de pensées (2003-2004) contiennent des poèmes plutôt courts tandis que la dernière partie, La fin n’est que le début est un long poème.
Certains thèmes reviennent souvent : le temps, la vie et la mort, l’eau, l’amour, la nostalgie, une certaine noirceur (assez proche du spleen dans certains textes).
« Naissance de l’inspiration
Tenu par les tentacules de l’Ecriture
Un stylo laissait ses minces lignes noires
Sur la page blanche. Une furtive parure
S’esquisse dans les méandres du soir.Tenue par les appendices de la pieuvre
Une plume trempée dans ce pot d’encre
Jetait un mince filet. Le début de l’oeuvre
Sur le papier de Chine, y pose son ancre.Et, ce poème se dore de reliures
D’or, où s’endort le doux manoeuvre
Dans ce rêve sinueux, une couleuvreQui s’illumine, qui s’enlumine si pure…
Elle serpente sans fin dans la calanque
Dans d’étranges courbes, qui s’échancrent »
Mon avis
Bilan mitigé d’une lecture inégale.
J’attends d’un poème qu’il ouvre une porte et provoque quelque chose. Malheureusement, cela n’a pas toujours été le cas.
Certains poèmes m’ont beaucoup plu, une émotion est née du traitement d’un thème, d’une image, de quelques mots qui s’enchainent bien… L’alchimie se fait et la magie opère : une porte s’ouvre, donne à voir un ailleurs poétique et propose un autre regard.
À ce titre, le long poème final m’a bien plu : entre récit, émotions et quête.
Néanmoins, pour la plupart des textes, cette alchimie n’a pas eu lieu en moi. J’ai vu les images s’enchainer, se répéter parfois à travers un refrain ou d’un poème à l’autre. Une noirceur mélancolique hante les pages et les textes, entre merveilles et mal-être.
J’ai eu du mal à accrocher avec certains thèmes ou la manière dont ils sont représentés.
La plume est fluide et brute, jouant aussi bien avec les mots subtiles, les mots complexes et les mots triviaux, les émotions affleurent à la surface de la feuille.
Les mots coulent sur la feuille, débordent parfois sur la ligne d’après, la ponctuation, peu présente, tente de la contenir. Mais les mots semblent n’en faire qu’à leur tête. Entre poésie et chansons, ils donnent à voir un regard et une sensibilité.
De plus, certains mots recherchés m’ont parfois coupé dans ma lecture. Ne pas tout comprendre fait partie de ce que j’apprécie dans l’expérience poétique. Mais ne parfois rien comprendre ou devoir relire plusieurs fois la même strophe pour saisir l’agencement des propositions m’a un peu gâché le plaisir.
Le mot de la fin
Un recueil inégal mais agréable à explorer.
Certains poèmes m’ont touché, d’autres nettement moins.
Peut-être que je n’ai pas lu ce recueil au bon moment, peut-être qu’il ne correspond pas à ma sensibilité. La poésie est une alchimie fragile qui n’a pas opéré au moment de ma lecture.
À bientôt,
Marine
Image réalisée avec Canva.
La poésie soit ça parle au cœur soit ça glisse sur la peau et ça l’effleure..
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De fait, certains ont parlé avec subtilité et d’autres ont glissé avec délicatesse.
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Tu es une poétesse.
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J’ai feuilleté le recueil.
Oui, trop de rejets & contre-rejets qui nuisent à la fluidité de l’écriture ; des rimes parfois sacrifiées sur l’autel de la nécessité de rimer.
Mais, dans l’ensemble l’auteur reste cohérent avec ses idées, j’y ai perçu une sensibilité d’artiste qui amène à des pensées parfois fracassantes tels les écueils de la vie.
En outre, l’auteur a pleinement conscience qu’il n’est pas encore arrivé à un degré de maturation optimal et que son style mérité d’être plus amplement affiné. Quelques bons germes de poète, en somme !
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